mardi 27 novembre 2007

Histoire triste


Histoire triste

Je vais vous raconter
Une histoire qui n’est pas inventée.
C’est l’histoire d’un « nobody »
Vivant en marge de la société.
Il fait un travail non déclaré
Il a perdu ses cartes d’identité
Et pour un peu d’affection, d’amitié
Il dilapide son salaire sans compter.

À la suite d’un malaise soudain
Il fut hospitalisé par besoin
Il apprécia être traité aux petits soins
Trois repas par jour, il ne manquait de rien.
Puis on l’avisa de sa sortie pour le lendemain
Il en fut inquiet et chagrin
Sans argent, sans travail, sans rien,
Il retournait plus démuni dans son quotidien.

Une petite chambre minable avec peu de lumière
Dans le sous-sol d’un bungalow… sa tanière
C’est avec elle qu’il vit sur cette terre :
La misère.

jeudi 22 novembre 2007

Il pleut sur ma ville

D'après l'oeuvre originale de Lise Lacaille


Il pleut sur ma ville

Il pleut sur ma ville
Tout est sombre et gris
Les dernières feuilles tombent en vrille
Sur une galerie, une citrouille de l’halloween sourit

L’automne est de retour
Les gratte-ciel sont dans les nuages
Sur les trottoirs, les gens courrent
Se mettre à l’abri avant l’orage

Même sous la pluie la ville grouille d’activité
La circulation est dense, et les livreurs stationnent en double
Dans les restaurants, les serveuses sont débordées
C’est le cœur de la ville qui bout

À l’abri dans mon auto, je suis nostalgique
L’automne chasse l’été et ses terrasses
Ses festivals de Jazz, Juste pour rire, Nuits d’Afrique
Ces soirs de fêtes qui réunissent toutes les races

Dans une entrée de magasin
Deux robineux jasent et fument
Ce sont aussi des citadins
Dans toute grande ville, des misérables se consument

Ma ville est un florilège
Sous le soleil ou sous la pluie
En toute saison, même sous la neige
Elle est belle de jour comme de nuit

vendredi 16 novembre 2007

L'hiver


L’hiver

Il a neigé cette nuit
La cour est recouverte d’un épais tapis blanc
Les arbres depuis quelques semaines dégarnis
Frissonnent sous la froidure du vent
La haie s’incline sous de gros tapons de neige mouillée
Qu’est-ce qui fricote dans ce décor bucolique ?
C’est l’hiver qui arrive à grands pas.

jeudi 8 novembre 2007

Mon arbre


Mon arbre

J’ai planté un arbre
Pas un orme, pas un peuplier, ni un érable
Mais un chêne, arbre de grande majesté
C’est au nord que je l’ai planté.

Ce n’est qu’une fine branche
Qui aura des feuilles, des glands et des fleurs
À sa maturité, chose étrange,
Je dormirai sous les fleurs.

Il représente la force, le père, l’homme
Les Romains portaient ses feuilles en couronne
À fleurs monoïques ou « polygames »
Il a tout pour séduire une femme.

Cet arbre m’a été donné
Dans le but de reboiser mon village
Qui depuis cinquante ans a changé de visage
Vie moderne égale coupes effrénées.

jeudi 1 novembre 2007

Chiens et chats


Chiens et chats

En quarante-trois ans de mariage, nous avons eu trois chiennes. La première, Capucine était un mélange de berger allemand et de fox-terrier. Nous l’avions offert comme cadeau de Pâques à Geneviève qui avait sept ans. Fine avec les enfants, elle était très obéissante. Je lui avais même appris à chanter. Nous l’amenions partout en voyage, sauf en Europe, alors que mes parents la gardaient. Mon beau-père avait même dit que le jour de notre retour elle regardait le ciel. Nous l’avons eue huit ans. Après la naissance de Gabriel, elle s’est sentie délaissée. Elle se sauvait de la maison et allait se réfugier chez nos parents. Comme nous craignions qu’elle s’en prenne au bébé, c’est avec beaucoup de peine que nous la fîmes euthanasier.

Quand Gabriel eut quatre ans, nous lui avons acheté Cybèle. C’était une très belle épagneule, elle aussi très obéissante et d’une sensibilité à fleur de peau. Il suffisait qu’un visiteur lui fasse des façons pour qu’elle inonde le plancher. Elle était très attachée à moi, encore plus que Capucine. Lors d’un voyage à St-Denis, elle traversa la route pour aller rejoindre Normand au bord de l’eau et se fit frapper par une auto. Le vétérinaire ne put la sauver. Elle avait quatre ans. Nous étions tous bouleversés, si bien que de retour à Montréal, je voulais à tout prix la remplacer.

Nous sommes donc allés chercher Prunelle. C’était une beagle fraîchement sevrée. Belle à m’en rendre folle, je la berçais comme un bébé. À peine une semaine après notre achat, elle eut le « distemper ». Le vétérinaire nous prescrivit des médicaments très coûteux, mais qui réussirent à la sauver. Je ne sais pas si c’est des suites de sa maladie ou une particularité de sa race, mais il était impossible de la dresser. Elle nous en a fait voir de toutes les couleurs. Mais elle nous a tout de même sauvés d’un incendie. Un soir, alors que nous étions couchés, elle se mit à japper dans la cuisine. Nous nous levons pour voir l’objet de son excitation. Le feu était pris dans une armoire, un briquet s’y étant enflammé. Nous lui fûmes très reconnaissants. À l’âge de douze ans, une bosse lui poussa à une patte. Gabriel l’amena chez le vétérinaire : « cancer ». On l’ampute ou on l’euthanasie ? Une chienne sur trois pattes c’est misérable. C’est les larmes aux yeux que Gabriel revint a la maison.

Ce fut notre dernier chien. Mais je reste très attachée à la race canine.

Les chats ont aussi leurs charmes, mais nous n’en avons jamais eu pour cause d’allergies.