mercredi 28 mai 2008

Sombre mai


Sombre mai

Voici le joli mois de mai
Tout reverdit, tout refleurit
La nature après plusieurs mois endormie
Renaît dans toute sa beauté

Mais dans ce petit village de campagne
Le loup rôde en cette nuit
S’attaquant à la brebis endormie
Laissant deux agnelets dévastés par le drame

Et la rivière Ouelle continue de couler
Comme pour effacer cet attentat sauvage
Elle s’affaire au grand ménage
Pour tâcher d’oublier

jeudi 22 mai 2008

L'indésirable


L’indésirable

Vous avez hâte que le printemps arrive. Vous surveillez les premières pousses. Vous vous extasiez devant une tulipe, le muguet, les lilas qui sentent si bon, les premières feuilles et le gazon d’un vert si tendre.

Et pourtant, quand j’arrive, resplendissant dans le soleil, vous pestez et tout de suite cherchez à me détruire. Et comme si ce n’était pas assez, vous m’avez affublé d’un nom ridicule.

Moi aussi j’ai mes qualités. Je suis comestible, je fais merveille dans les salades, et sans vouloir me comparer, mon vin se laisse boire.

Mais j’ai la couenne dure. Vous aurez beau m’arracher les racines, je reviendrai vous narguer, toujours plus jaune, toujours plus fort. Je suis le roi dans votre gazon.

Appelez-moi Monsieur Pissenlit.

vendredi 16 mai 2008

Acte d'humilité


Acte d’humilité

Une photo magnifique
Deux amoureux sympathiques
Sur une plage du Mexique
Dans un décor romantique

Une peintre amateure
Voulait de tout son cœur
Reproduire la douceur
De ce site enchanteur

Mais il faudra encore apprendre
Retravailler et se reprendre
Pour réussir à bien rendre
La mer, la plage dans leur ensemble

vendredi 9 mai 2008

L'optimiste

Autoportrait


L’optimiste

Pour accompagner ce portrait, j’aurais pu parler de mon caractère, mais je crois m’être déjà suffisamment dévoilée sur ce blogue.

J’ai pensé plutôt répondre à Encre qui me demandait, il y a plusieurs semaines, ce qu’était pour moi l’optimisme.

Être optimiste, c’est afficher une éternelle bonne humeur. Toujours voir le bon côté des choses. S’il survient un malheur, être convaincu que rien n'arrive pour rien. Croire qu’on peut changer le monde par sa seule pensée positive.

Je crois que contrairement à son opposé le pessimiste, l’optimiste pur et dur n’existe pas.

Un pessimiste peut vivre d’espérance, un optimiste peut parfois être déçu.

samedi 3 mai 2008

Dimanche avec Clémence


Dimanche avec Clémence

Les dimanches matin ont un petit quelque chose de spécial que n’ont pas les autres jours. Jour de repos où l’on peut flâner en écoutant nos disques préférés. Mon coup de cœur va vers la poésie de Clémence :

« La vie de factrie » : qui dépeint la triste réalité de la travailleuse d’usine dans son monotone quotidien.

« Deux vieilles » : marchant en se tenant par le bras, ces deux vieilles amantes qui vieillissent ensemble et qui, avec tant de tendresse, la représentent.

« L’homme de ma vie » : son père Alfred Desrochers, qu’elle vénère, grand poète lui aussi qui sait si bien raconter la vie et qui « te parlera de l’épouse en allée, ma mère ».

« Où sont les enfants » : les enfants qu’il faut laisser partir malgré le grand vide laissé dans l’âme et dans la maison, pour la joie de les voir revenir.

« Midi à Georgeville » : la finesse d’invention de ce texte : Georgeville où jasent les geais bleus.

« Le lac en septembre » : la maison au bord du lac, devenue bien grande après le départ des êtres chers à la fin des vacances en septembre.

« La chaloupe Verchère » : le plaisir d’une promenade sur le lac en chaloupe.

Et tant d’autres qui justifient notre écoute et l’admiration bien méritée pour cette grande Québécoise.

Salut Clémence !