mercredi 29 juillet 2009

Sérénité


Sérénité

Un paysage qui évoque le calme, la sagesse campagnarde. Et pourtant, cette semaine, une nouvelle a bouleversé mes valeurs. Un homme prospère d’une cinquantaine d’années a tué ses trois filles de dix-neuf, dix-sept et treize ans, et sa première épouse qui vivait toujours avec lui malgré qu’il en avait une nouvelle. Il les a placées dans une voiture et les a jetées dans le canal Rideau. Elles voulaient s’adapter à notre mode de vie. Meurtre d’honneur qu’ils appellent ça.

Quelles sont les valeurs de ces gens-là ? Et quel apport pour notre pays ? À quoi servent les questionnaires qu’on leur fait remplir, si personne ne vérifie l’exactitude des réponses ?

Comment peut-on interpréter aussi mal le message d’amour d’une religion ?

jeudi 23 juillet 2009

Évasion

abeilles50 lance un nouveau défi sur son blogue : évoquer un jeu.

Évasion

Certains s’évadent en regardant la mer
D’autres retrouvent le calme dans la musique
Moi j’ai un loisir sporadique
Je me libère avec mon solitaire

Un peu de temps à ne rien faire ?
Assise à mon ordinateur je clique
Dans mes favoris « Spider Solitaire »
Devant moi les cartes glissent

En rouge, en noir, de l’as au roi
Je m’efforce de faire ma ligne
Le curseur est aux abois
Heureusement, j’ai des cartes en prime

Le mélange ne va pas de soi
Plusieurs essais sont nécessaires
Je suis confiante à chaque fois
Dans ma bulle, je vis hors terre

dimanche 19 juillet 2009

À la sortie du restaurant


À la sortie du restaurant

Voici un extrait de leur conversation après un souper bien arrosé.

Elle : Te souviens-tu chéri de quand juillet était en été ? De ces longues veillées passées dehors parce qu’il faisait trop chaud pour dormir ?

Lui : C’était le bon temps, après avoir sué dans le métro, se rafraîchir dans la piscine et manger sur la terrasse.

Elle : Et tous ces festivals auxquels nous assistions sans parapluie et en tenues légères.

Lui : Deux étés qu’on nous bousille comme ça, on dirait que c’est une saison finie.

Elle : Et on dit que la Terre se réchauffe, je me demande bien où ?

Lui : Il ne reste qu’une chose à faire, rentrons. Il y aura peut-être un bébé-boum en avril !

Excusez-la !

dimanche 12 juillet 2009

La panthère et le singe

abeilles50 lance un nouveau défi sur son blogue : écrire une fable. J'ai pensé à ceci, après une expérience traumatisante au Festival de jazz de Montréal.


La panthère et le singe

Dans les montagnes de Java
Vivait madame Panthère
Elle chassait pour ses repas
On la traitait de sanguinaire

Chaque soir sur son rocher
Elle regardait les lueurs de la ville
Elle aurait bien voulu y aller
Mais elle craignait de l’inconnu les périls

Son ami singe qui passait par là lui dit :
Bonjour madame la Panthère
Vous semblez morose aujourd’hui.
Je m’ennuie dans mes terres
Je voudrais voir autre chose, sortir d’ici.

Je m’offre pour être votre guide
De la ville je connais tous les secrets
La panthère avec lui partit candide
Le singe ne demandant pas de monnaie

En approchant de la ville
La chaleur les accabla
Puis le bruit leur fut hostile
Ils continuèrent malgré tout d’un bon pas

Petit à petit l’étau se resserre
Ils ne peuvent qu’à grand-peine marcher
Et voilà la pauvre panthère
Sur le point d’étouffer

Après maintes bousculades
Sans avoir rien vu, elle retourna
Heureuse et peinarde
Dans ses montagnes de Java

Bien installée dans son repère
Elle se jura que plus jamais
La ville et ses mystères
Pour elle n’auraient d’attraits

La morale de cette histoire
Si vous souffrez de claustrophobie
N’allez pas dans les foires
Pour éviter l’asphyxie

mercredi 8 juillet 2009

Au bal des amoureux


11 juillet 1964 - 45 ans













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Au bal des amoureux

Quand auront disparu
Toutes nos mèches blondes
Quand le bout de la rue
Sera le bout du monde
Que seront devenues
Nos danses vagabondes
Parmi les herbes hautes
Parmi les herbes hautes

Lorsque soleil et vent
Me sembleront trop lourd
Quand les cris des enfants
Ne seront que bruits sourds
Mon regard aura bu
Toutes les couleurs du jour
Devant les herbes hautes
Devant les herbes hautes

Au bal des amoureux
Et de son ange qui passe
Aurons-nous tous les deux
L’envie d’effacer nos âges

Quand les heures filantes
Auront fauché les rires
Les herbes galopantes
Leurs brins de souvenirs
Dans un dernier élan
Saurons-nous retenir
L’instant des herbes hautes
L’instant des herbes hautes

Au bal des amoureux
Et de son ange qui passe
Aurons-nous dans les yeux
Les mêmes désirs d’envol

Au bal de nos adieux
Et de nos vies qui passent
Ferons-nous tous les deux
Pour la dernière fois
Les mêmes pas légers
Sur les mêmes airs de valse
Du temps des herbes hautes
Du temps des herbes hautes

Me prendras-tu la main
Comme la première fois
Retiendras-tu ton souffle
Quand je rendrai le mien

Me prendras-tu la main
Comme la première fois
Retiendras-tu ton souffle
Quand je rendrai le mien…
Quand je rendrai le mien

(Paroles et musique : Karine Giacomi, Éric Lehousse, Rémi Malo)


mercredi 1 juillet 2009

Les joies de la banlieue


Les joies de la banlieue

J’habite la banlieue, un endroit idéal pour élever des enfants. Il y a moins de circulation et moins de pollution.

Mais les fins de semaine, la fébrilité règne. Difficile d’entendre chanter les petits oiseaux. Madame Unetelle tond son gazon pendant que monsieur Chose taille sa haie. Sans compter monsieur Bricoleur, qui scie et cogne pour embellir son chez-lui.

Et quel bonheur d’avoir comme moi des voisins qui ont une piscine ! Ah ! les cris de joie de la visite qui s’ébroue dans l’eau, comme c’est rafraîchissant ! Finalement, quoi de mieux pour terminer la journée que cette bonne odeur de charbon de bois et de viande grillée qui vous accompagne jusqu’au lit.

Vivement le lundi. Que chacun retourne travailler à la ville. Qu’on entende voler les mouches.