dimanche 22 août 2010

La maison ancestrale

D'après une photo de Martine/Églantine


(Notez que je serai en pause jusqu'au 7 septembre, mais que je passerai quand même vous visiter)

La maison ancestrale

J’ai dix ans et comme à chaque année pour les vacances, mon père nous amène à la campagne dans sa maison natale. C’est une maison tricentenaire. En partant du village, on y accède par un petit chemin à travers champs.

Soudain, elle apparaît, vieille maison en bois plusieurs fois refaite, mais elle a gardé ses portes basses et ses fenêtres à persiennes nommées familièrement « jalousies ». Elle possède une grande galerie à l’avant, mais c’est toujours par le côté que nous entrons.

Nous arrivons dans la cuisine d’été, il y a un poêle à bois, la table et les chaises ont été confectionnées par l’habitant et peintes en brun. Il y a une rangée de vieilles chaises berçantes le long du mur côté sud et près de la fenêtre la grosse berceuse de mon oncle d’où il surveille les mouvements de la mer et les variations de la météo.

Cette maison est immense, comme les familles. À part la cuisine d’été, elle possède une grande cuisine, c’est la salle de réunion familiale, un salon avec un vieux piano à queue, des photos d’ancêtres sur les murs et un certificat attestant la donation de ces terres par Samuel de Champlain. Trois chambres complètent le rez-de-chaussée.

À l’étage quatre grandes chambres avec des meubles anciens et sur les lits, de belles catalognes et courtes pointes faites par les femmes de la maison. Un grenier complète le tout. Dans ce grenier où nous allons parfois les jours de pluie, quatre rouets qui s’ennuient de leurs années actives, de vieilles malles remplies de linge et de souvenirs et aussi des objets anciens dont on ne se sert plus.

Tous les mercredis, tante Lucie chauffe le poêle à blanc et fabrique son pain pour la semaine dans le fournil derrière la cuisine d’été. Ce jour-là, nous avons droit à une bonne tartinade de pain frais.

Autour de la maison, quelques jeunes arbres et des fleurs. À l’ouest un grand jardin, à l’arrière, un poulailler et un peu plus bas à l’est en allant vers l’étable, quelques cochons.

C’est un endroit de rêve pour des enfants de la ville. Je comprends mon père d’avoir eu toute sa vie le mal de son coin de pays.

Cette maison renferme plein de souvenirs heureux et malheureux. Elle fut témoin de nombreux mariages, décès et naissances.

Ah ! si les murs pouvaient parler, ils en auraient long à raconter.

dimanche 15 août 2010

Le phare de l'Île Verte


Le phare de l'Île Verte

Revêtu de son habit blanc
Il monte la garde
Sur le bord du Saint-Laurent
Pour les navires allant vers la rade

Au début du siècle dernier
Les goélettes sillonnaient le fleuve
Chargées de marchandises variées
Pitounes, nourritures et bois d’œuvre

Le phare rayonnait en maître
Pour guider les bateaux durant les tempêtes
Aujourd’hui, les goélettes ont disparu
Et le vieux phare ne sert plus

On le fait visiter du dedans et du dehors
Et chacun de faire le matamore
D’avoir réussi à monter l’escalier
Haut, étroit et tortillé

Comme les bateaux dans la nuit
Nous aussi avons besoin d’un guide
Pour éclairer nos esprits
Dans les moments difficiles

Peu importe où va notre choix
L’essentiel est de connaître la voie
Qui nous permettra de semer
Notre grain de vie dans l’éternité

lundi 9 août 2010

Mérédith

Acrylique sur toile cartonnée
Enfants d'un jour, ô nouveau-nés
Pour le bonheur que vous donnez
À vous voir dormir dans vos langes,
Espoir des nids,
Soyez bénis,
Chers anges.
(Alphonse Daudet, Aux petits enfants.)


Mérédith

Merveille des merveilles
Emmaillotée dans tes langes
Ravis sont tes parents et grands-parents
Ensemble, ils célèbrent ta naissance
Dans tes sourires angéliques
Instants magiques à partager
Tu es notre petit soleil
Heureuse je suis de te présenter


dimanche 1 août 2010

Vers, vert, verre

Je participe à un défi d'Abeilles50, sur le thème homonymie

Vers, vert, verre

C’est sous un ciel couvert
Que nous sommes arrivés à la mer
Dans la maison aux pignons verts
Nous attendaient grand-père et grand-mère Levert

Vers le début de l’après-midi
Grand-père, un verre à la main dit :
Le soleil luit sur la verrerie
Vous les teints verts, à la mer ! J’ai dit !

Nos verres fumés sur le nez
Par le chemin des sapins verts sommes passés
Grand-mère, la dernière arrivée
Pleurait sa verte jeunesse passée

J’avais apporté mon recueil de vers
Mais avec mon œil de verre
Lire devient un enfer
J’ai essuyé un revers

Le soir venu, vers le ciel étoilé
Nos regards se sont tournés
Buvant le verre de l’amitié
Nous nous sommes bien amusés

J’ai terminé mon histoire en vers
Vous l’aurez aimée, je l’espère
Comme dans un château de verre
J’ai mis mon âme à découvert