dimanche 31 juillet 2011

Je me souviens

Pastel d'après une peinture de Vincent Van Gogh
Pour la nouvelle communauté d'Églantine: « Prête-moi ta plume »

Je me souviens du temps des foins

Dans mon enfance, j’ai eu l’occasion d’aller aux champs faire les foins.  Ça se faisait les dernières semaines de juillet, alors que le soleil est à son plus chaud.  Nous embarquions dans une charrette tirée par un cheval.  Rendus aux champs, sous la supervision de mon oncle, nous faisions des « vailloches » avec le foin déjà coupé. Ensuite, on prenait ces « vailloches » à la fourche pour les lancer dans la charrette.

Deux ou trois jeunes se tenaient sur le voyage pour fouler le foin, afin d’en mettre le plus possible dans la charrette.  Il fallait avoir les membres bien recouverts parce que le foin sec grafigne les jambes des fouleurs.

Quand la charrette était juste assez remplie pour passer dans la porte de la grange, nous allions décharger.  Dans la grange, c’était le même travail qui recommençait à l’envers.  Toujours à la fourche, on lançait le foin sur le fenil (qu’on appelait « fanil » en québécois).  Pendant que les grands travaillaient, les plus jeunes s’amusaient à faire des chemins dans le foin pour glisser du fenil jusqu’en bas.

Puis on retournait aux champs continuer le travail.  Les bonnes journées on pouvait faire jusqu’à quatre voyages.  Il fallait profiter du beau temps.  Les étés où il y avait beaucoup de pluie, s’il faisait beau le dimanche, le curé donnait la permission de travailler ce jour-là.

C’était ce qu’on appelle le bon vieux temps, mais je ne crois pas qu’aucun fermier d’aujourd’hui ne voudrait retourner à cette époque. Avec les équipements modernes, on ramasse le foin deux fois durant l’été.  Le foin est coupé et enroulé en ballots mécaniquement. C’est une grande amélioration et c’est très joli de voir dans les champs ces gros rouleaux de foin qui ressemblent à d’immenses biscuits de « shredded wheat ».

dimanche 24 juillet 2011

Les vieux papiers


Les vieux papiers

Vieux papiers, sales, déchirés
Mémoires jaunies, délabrées
Journaux en loques, paperasses
Vous en savez plus long, souvent
Que ne peut en dire un savant
Lorsqu’il n’a pas suivi vos traces.

Un rien est quelquefois la clé
D’un fait, d’un acte révélé
Par l’étude et la patience
On reconstruit un monde ancien
En y mettant chacun du sien
Et tout cela, c’est la science.

Ouvrez-moi vos poudreux dossiers
Prêtez-moi vos antiques papiers ;
Nous les ferons parler ensemble
Puis un jour, vous les reverrez
Complets, rajeunis, admirés
Ils le méritent, il me semble.

Benjamin Sulte (1841 - 1923)

lundi 18 juillet 2011

Mes vacances dans le Bas-du-Fleuve

En attendant le traversier

Au loin là-bas, il y a...

Pas de baleines en vue ?

La petite maison dans la prairie

Églantines sur le bord de la route

Arnaud très fier de son inukshuk

Les morts, y en a marre !

Des nuages qui annoncent de grands vents.

Apaisement

dimanche 10 juillet 2011

Pause


Pause
Petite pause pour aller admirer les couchers de soleil sur le fleuve.
De retour le 18 juillet.

dimanche 3 juillet 2011

Le temps des fleurs

Acrylique d'après une photo de France

Le temps des fleurs

Premier dimanche de juillet. Tout est tranquille sur ma rue. Plusieurs ont profité de la longue fin de semaine pour s’évader. Surtout que le soleil est au rendez-vous. 

Assise dans ma balancelle, une légère brise m’apporte les effluves de mon tilleul en fleur.

« C’était le temps des fleurs
On ignorait la peur
Les lendemains avaient un goût de miel… »

C’est ce que chantait Vicky il y a longtemps. Le temps des fleurs est revenu. Beaucoup de choses ont changé. On est porté à se demander si les lendemains ont encore un goût de miel.

Je crois que quelles que soient l’époque et les difficultés, la jeunesse a toujours un goût de miel, tout comme les fleurs qui reviennent en beauté, année après année.