jeudi 29 novembre 2012

Variations sur des titres de chansons de Brel


Acrylique 15 x 30 cm

Variations sur des titres de chansons de Brel

 Je suis un soir d’été. Souviens-toi Madeleine, la bière nous avait rendus joyeux. C’était à Amsterdam, mai 40. La ville s’endormait, mais devant la cathédrale illuminée, je t’ai fait le serment qu’avant le dernier repas, je t’emmènerais voir Les Marquises.

On n’oublie rien et les vieux que nous sommes devenus ne sont pas encore comme le moribon aperçu à Orly lors de notre départ.

Il nous faut regarder tout ce chemin parcouru depuis l’enfance. La vie ne nous a pas toujours donné les bonbons attendus, mais nous disions : au suivant.

Je n’ai jamais eu à dire ne me quitte pas. Notre vie, c’est la valse à mille temps, quoi qu’en disent ces gens-là.

vendredi 23 novembre 2012

Bonbons assortis


Acrylique 40 x 35 cm

Bonbons Assortis

  « C’est le nouvel enregistrement de Luis Mariano, maman. Vous en reviendrez pas. Y chante comme un défoncé, là-dessus… C’est deux extraits d’une opérette qui s’intitule Le chanteur de Mexico. J’pense que ça joue depuis dix ans, à Paris… »
  Il lui repris le disque des mains, mit l’appareil sous tension et dit, en regardant ma cousine Hélène :
  « Pis ça s’appelle pas une plate, ça s’appelle pas un record non plus, ça s’appelle un disque! »
  Et c’est ainsi que Mexico est entré dans notre vie…

  Dès la première écoute, mon père a protesté.
  « Avec les culotte qu’y porte sur le portrait, y peut ben chanter avec c’te voix haute là ! Y chante comme un serrement de gosses ! »
  Protestations véhémentes de la part des femmes présentes.
  Évidemment, papa en a remis :
  « C’pas un chanteur, c’te gars-là, c’t’un… euh… comment y appellent ça, donc, en Arabie, les gars avec la queue coupée qui gardent les harems… des neunuques ! C’est un neunuque ! Vous vous pâmez devant un neunuque ! »

Extrait de « Bonbons assortis » de Michel Tremblay

jeudi 15 novembre 2012

Les mains tendues


Acrylique sur toile

Les mains tendues

Cette belle paix si provisoire
Sous les soleils des équinoxes
Calme étonnant
Ravissement des yeux
Derrière la lumière
La vieille ville engourdie
Comme le lézard au cœur chaud des étés

Et toute cette beauté
Parcelle d’un instant béni
Se feront nuit et froid
Devant le désespoir des hommes
Flairant l’odeur de la mort

Mais nos mains ne se seront pas tendues en vain
Un fragment de bonheur
Vaut tout le drame d’une vie
Ainsi que l’éblouissant éclat du diamant
Aux ténébreuses profondeurs de la terre

Alain Grandbois

jeudi 8 novembre 2012

Feuilles d'automne


Pastel

Feuilles d’automne

Une feuille est tombée sur mon livre
Mon livre rempli de feuilles
Feuilles blanches parsemées de mots
Mots qui font vibrer mon cœur
Mon cœur aguerri par les années
Les années qui filent sans cesse
Et sans cesse tombent les feuilles
Feuilles séchées par le vent emportées
Vent d’automne qui chasse l’été
L’été et ses beaux jours perdus
Perdus comme ma jeunesse.

jeudi 1 novembre 2012

Discours d'adieu du président de Coca-Cola


Acrylique d'après une photo de Louis-Paul

Discours d’adieu du président de Coca-Cola        

Imagine la vie comme un jeu dans lequel tu jongles avec cinq balles. Ce sont : ton travail, ta famille, tes amis et ta vie spirituelle. Et tu les maintiens toutes en l’air.

Bientôt tu te rendras compte que le travail est comme une balle de caoutchouc. Si tu la laisses tomber, elle rebondira et te reviendra. Mais les quatre autres balles : Famille, Santé, Amis et Esprit sont fragiles comme du cristal. Si tu laisses tomber l’une d’elles, elle en sortira irrévocablement éclatée, biseautée, ébréchée, abimée et même brisée. Jamais elle ne redeviendra la même.

Tu dois comprendre ceci : apprécier le plus précieux et t’efforcer de l’atteindre. Travaille avec efficacité dans les heures régulières de bureau et laisse le travail à temps. Donne le temps requis à ta famille et à tes amis. Fais de l’exercice, mange et détends-toi adéquatement. Et par-dessus tout, crois en la vie intérieure, dans le spirituel, qui est le plus transcendantal parce qu’il  est éternel. Shakespeare disait : Je me sens toujours heureux, tu sais pourquoi? Parce que je n’espère rien de personne, espérer fait toujours mal. Les problèmes ne sont pas éternels, ils ont toujours une solution. Le seul qui ne se résolve pas est la mort.

La vie est courte, alors aime-la!

Vis intensément et rappelle-toi : Avant de parler… écoute! Avant d’écrire… pense! Avant de critiquer… examine-toi! Avant de frapper… calme-toi! Avant de prier… pardonne! Avant de dépenser… gagne! Avant de baisser les bras… essaie!

Avant de mourir… vis !