dimanche 24 novembre 2013

D'hier et d'aujourd'hui

Pastel

D'hier et d'aujourd'hui

Je t’aurais bien écrit
De tendres mots sous plis
Douces lettres d’amour
Postées chaque jour
Mais j’eusse souffert d’archaïzme
Facebook a plus de romantizme

Je t’aurais fait danser
Dans mes bras, bien serrée
Un tango envoûtant
Réservé qu’aux amants
Mais pourquoi chercher l’érotizme
Facebook a plus de romantizme

Je t’aurais peint des toiles
D’Apollon sous un voile
Tendu par des bacchantes
Aux poses provocantes
Mais j’évite l’académizme
Facebook a plus de romantizme

Je t’aurais composé
Un hymne à la beauté
Et je le chanterais
Pour vanter tes attraits
Mais j’abuserais de lyrizme
Facebook a plus de romantizme

Par un matin maussade
Si Facebook tombe en rade
J’écrirai des ballades
Danserai en gambades
Chanterai des aubades
Et peindrai des ménades
Mais d’ici là point d’éclectizme
Facebook a plus de romantizme

Eric Lefebvre

Ce concours est organisé par

Concours de Noël


 Concours chez Violette

Pour ce concours de Noël :
S'inscrire par un commentaire sous cet article
Faire une carte de Noël personnelle
Me l'envoyer par courrier postal à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 15 décembre
(Je donnerai mon adresse à ceux et celles qui seront inscrits)
Relayer l'article sur votre blog.
Le 17 décembre j'effectuerai un tirage au sort et trois personnes auront un petit cadeau
Respectez la date pour que je puisse vous envoyer le cadeau par courrier postal pour Noël.
Les autres recevrons une jolie carte en lot de consolation.

Vous pouvez mettre votre création sur votre blog.

Bonne chance à tous !

Violette Ruer

dimanche 17 novembre 2013

Triste novembre

Acrylique

Triste novembre

Sur fond de ciel gris
Les arbres et leurs bras dégarnis
Tremblent de froid

Vers de chauds rivages
Les Snowbirds plient bagages
Retour au printemps

Frissons et refrissons
Moral dans les talons
Luminothérapie

dimanche 10 novembre 2013

Le dormeur du Val

Acrylique

Le dormeur du Val

C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaiëuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur Rimbaud 1854-1891

dimanche 3 novembre 2013

Ingrid

Ingrid, Acrylique

La nuit, quand par hasard je m'éveille, et je pense
Que dehors et dedans tout est calme et silence,
Et qu'oubliant Laurence, auprès de moi dormant,
Mon cœur mal éveillé se croit seul un moment ;
Si j'entends tout à coup son souffle qui s'exhale,
Régulier, de son sein sortir à brise égale,
Ce souffle harmonieux d'un enfant endormi !
Sur un coude appuyé je me lève à demi,
Comme au chevet d'un fils, une mère qui veille ;
Cette haleine de paix rassure mon oreille ;
Je bénis Dieu tout bas de m'avoir accordé
Cet ange que je garde et dont je suis gardé ;
Je sens, aux voluptés dont ces heures sont pleines,
Que mon âme respire et vit dans deux haleines ;
Quelle musique aurait pour moi de tels accords ?
Je l'écoute longtemps dormir, et me rendors !

Alphonse de Lamartine  (Jocelyn, le 16 décembre 1793)